Nicolas Bedos, faux salaud, vrai faux-cul
-
Mesdames, mesdemoiselles et toi, jeune mannequin aux formes parfaites qui se caresse devant mes chroniques télé ou gémit de plaisir le soir dans son lit, en lisant mon billet si spirituel dans « Elle », je vous demande pardon. Je n’aurais pas dû signer « Touche pas à ma pute », le manifeste des 343 salauds qui s’élèvent contre la proposition de loi visant à pénaliser les clients de prostituées. D’abord une précision : je n’ai JAMAIS eu recours aux amours tarifées. Il m’est arrivé très souvent que des femmes désirent payer pour coucher avec moi mais je le jure sur ce que j’ai de plus sacré -mon dernier roman disponible prochainement en librairie par exemple- j’ai toujours refusé leur argent, par honnêteté déontologique. Mais revenons à nos moutons, la pétition. Je ne suis pas un salaud ! Je vous assure, j’ai le plus grand respect pour celles qu’on appelle vilainement les travailleuses du sexe et puis surtout ma rédactrice en chef de « Elle » m’a gentiment intimé de battre ma coulpe cette semaine, sous prétexte que ça la fout mal de signer cette pétition quand on collabore à un journal féminin et féministe. Alors voilà, je regrette et je vous aime, vous les femmes, vous mon drame, et nous sommes nous les hommes pauvres diables !